Les rideaux sont définitivement tombés sur l’épicerie bio de Jonathan Champ, rue Brauhauban, à Tarbes. Un dernier tour entre les étagères presque vides, un soupir, et c’est la fin d’un projet qui avait pourtant tout pour plaire : du bio, du local, du convivial.
Un rêve brisé par la réalité économique
L’histoire avait commencé en mars 2024, portée par l’enthousiasme d’un ancien cadre de l’agroalimentaire reconverti dans le commerce de proximité. Son ambition ? Offrir aux Tarbais une alternative aux grandes surfaces, avec des produits soigneusement sélectionnés, issus de circuits courts. Mais malgré l’accueil chaleureux des habitants, l’équation économique s’est révélée impossible à résoudre.
« Ce fut une belle aventure, merci à tous pour votre soutien », a confié Jonathan, avec une pointe d’amertume.
Le phénomène n’est pas isolé. Depuis deux ans, les fermetures de magasins bio se multiplient en France. En 2023, près de 300 enseignes ont baissé le rideau, prises en étau entre la baisse du pouvoir d’achat et la montée en puissance des offres bio en supermarché.
Un impact bien au-delà du commerce
Ce n’est pas qu’un simple magasin qui disparaît. C’est un lieu d’échange, un point de repère pour les consommateurs soucieux de mieux manger, mais aussi un débouché en moins pour les petits producteurs locaux. Certains doivent désormais se tourner vers des marchés plus incertains.
Pour les habitués, l’heure est à la recherche d’alternatives. Biocoop reste une option, mais le sentiment d’avoir perdu un commerce à taille humaine demeure.
Le bio indépendant traverse une crise majeure. Reste à savoir si des initiatives locales pourront inverser la tendance.