Face à l’urgence climatique, l’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées a décidé de s’engager pleinement dans la transition écologique. Officiellement lancé en 2025, son Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET) propose une série d’actions concrètes et chiffrées pour faire baisser les émissions de gaz à effet de serre (GES) sur le territoire.
Des transports aux logements, de l’alimentation aux mobilités douces, l’objectif est clair : transformer les habitudes locales pour tendre vers un modèle de développement plus durable, solidaire et résilient.
À retenir :
- Objectif : -30 % d’émissions de GES d’ici 2031
- Transition énergétique et mobilités douces au cœur des priorités
- Prime air bois, réseaux de chaleur et sensibilisation dans les écoles
- Implication citoyenne et agriculture durable
Une politique locale structurée pour réduire l’empreinte carbone
Le plan climat de l’agglomération repose sur des objectifs précis pour réduire l’empreinte carbone du territoire. Cette stratégie territoriale prend en compte à la fois la performance énergétique, la gestion des ressources et les pratiques individuelles, pour un impact mesurable à l’échelle locale.
Parmi les objectifs annoncés figurent :
- Une baisse de 30 % des émissions de GES d’ici 2031 par rapport aux niveaux de référence
- Une réduction de 47,5 % de la consommation énergétique d’ici 2050
- L’exploitation d’au moins 87 % du potentiel identifié en énergies renouvelables
- Une diminution de 20 % des émissions non énergétiques, notamment issues des déchets et de l’agriculture
Objectifs climat 2031-2050 :
Objectif | Détail |
---|---|
Réduction des GES | -30 % d’ici 2031 |
Consommation énergétique totale | -47,5 % d’ici 2050 |
Consommation résidentielle | -47 % |
Transports de personnes | -88 % |
Énergies renouvelables locales | 87 % du potentiel valorisé |
Réduction des émissions agricoles | -20 % |
« Ce plan ne se limite pas aux discours, il agit à la racine des pratiques énergétiques locales »
Paul B.
Des actions concrètes pour transformer le territoire
La stratégie repose sur plusieurs axes majeurs. Chacun de ces leviers participe à une dynamique de transformation structurelle.
Moderniser le chauffage domestique
La “prime air bois” permet aux ménages de remplacer leurs anciens poêles ou cheminées par des dispositifs plus performants. Cette action a déjà permis à près de 1 800 foyers de réduire leurs émissions.
Repenser la mobilité
Avec le développement de pistes cyclables, de transports en commun propres et de stations de recharge pour véhicules électriques, l’agglomération souhaite réduire drastiquement l’usage de la voiture individuelle.
Réduire la consommation dans l’espace public
L’éclairage public des zones d’activités a été entièrement rénové en LED basse consommation, garantissant à la fois économies d’énergie et meilleure visibilité.
« Grâce à la prime air bois, notre maison est mieux chauffée et on pollue beaucoup moins »
Simon J.
Une approche globale entre énergies renouvelables, éducation et participation citoyenne
Avant de découvrir les actions mises en œuvre, il faut rappeler que ce plan repose sur un principe fondamental : chacun peut agir à son échelle pour le climat.
Exploitation des ressources locales
Des réseaux de chaleur utilisant la géothermie, comme celui installé sur la nappe de l’Adour, permettent désormais de chauffer piscines, collèges et bâtiments publics sans recourir au gaz.
Actions de sensibilisation auprès des jeunes
Plus de 900 enfants sont formés chaque année aux enjeux climatiques. Des ateliers pédagogiques sont mis en place dans les écoles, en lien avec des projets d’aménagement durables.
Implication des citoyens
Des forums, réunions publiques et plateformes participatives permettent aux habitants de contribuer à l’élaboration et au suivi des actions engagées.
« Je me sens plus impliquée depuis que la mairie nous associe aux décisions. C’est une vraie démarche collective »
Hélène T.
Des résultats visibles et un modèle à suivre
Depuis les années 1990, le territoire a déjà enregistré une baisse de 29 % de ses émissions, en grande partie grâce à l’évolution des pratiques et des équipements. Le plan actuel vise à prolonger cette dynamique avec de nouveaux outils et des moyens renforcés.
Impact local des actions engagées :
Action mise en œuvre | Résultat mesuré |
---|---|
Prime air bois | Réduction massive des émissions de particules fines et GES |
Réseau de chaleur de l’Adour | Baisse significative de la dépendance au gaz fossile pour les bâtiments |
Sensibilisation scolaire | 900 enfants formés chaque année aux enjeux du climat |
Zones d’activités éclairées en LED | 100 % de l’éclairage public rénové |
« Ce territoire devient un laboratoire des bonnes pratiques territoriales. Il inspire d’autres intercommunalités »
Cédric L.
Lutter contre la déforestation et préserver la biodiversité
Dans son volet environnemental, le plan climat inclut également une politique active de préservation des espaces naturels. Cette ambition locale contribue indirectement à la lutte contre la déforestation, en valorisant les haies, les forêts locales et les pratiques agricoles vertueuses.
Les exploitants agricoles sont accompagnés dans une démarche agroécologique visant à stocker du carbone dans les sols, à planter des essences locales, et à réduire la dépendance aux intrants. Par ailleurs, les espaces verts urbains sont conçus pour favoriser la biodiversité et améliorer la qualité de vie.
La collectivité entend ainsi développer un équilibre entre production locale, respect des milieux naturels et contribution à la neutralité carbone.
Le plan de Tarbes-Lourdes-Pyrénées prouve que l’action territoriale peut être décisive face au dérèglement climatique, à condition de rester structurée, participative et transparente.
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Bonjour,
Je fréquente très régulièrement les marchés de Tarbes (Brauhauban et Marcadieu) et je ne reconnais pas la ville dans la création graphique sur vous avez faite.
Je ne reconnais pas plus Lourdes, qui est dans le CATLP,, ou Bagnères-de-Bigorre, mais qui n’aurait rien à faire là puisque dans la CCHB.
C’est regrettable car je trouve que celà entache votre exposé.
Sinon avez-vous un échéancier pour la réalisation des pistes cyclables (et non de bandes cyclables, n’est-ce pas ?) évoquées avec des objectifs de kilométrage ?
Bonjour,
Les images sont des illustrations non conformes aux villes citées.
Merci