Le Tarbes Gespe Bigorre (TGB), club emblématique du basket féminin français, vient de subir une décision lourde de conséquences. La Fédération Française de Basketball (FFBB) a confirmé sa relégation en championnat régional pour la saison 2025/2026, après son refus d’engagement en Nationale Féminine 1 (NF1). Malgré l’investissement de ses dirigeants et le soutien de ses partenaires, le club n’a pas réussi à convaincre les instances de revenir sur cette sanction.
Pour les joueuses, les bénévoles et les supporters, c’est une immense désillusion qui marque une nouvelle étape sombre de l’histoire du TGB.
À retenir :
- La FFBB confirme la relégation du TGB en championnat régional.
- Le club exprime tristesse et amertume face à cette décision.
- Des conséquences sportives, humaines et économiques majeures sont attendues.
La décision de la FFBB
Le 18 septembre 2025, la Chambre d’Appel – Section Financière de la FFBB a tranché : le TGB avait contesté sa relégation mais ses arguments n’ont pas suffi. Après audition, les manquements financiers relevés les saisons précédentes — dépassements de charges, budgets non respectés et absence de fonds de réserve — ont pesé lourd. La Commission de Contrôle de Gestion (CCG) avait déjà prononcé une interdiction d’engagement en NF1, confirmée désormais de manière définitive.
Rappel des sanctions financières appliquées
Motif retenu | Conséquence appliquée |
---|---|
Dépassement de charges salariales | Pénalité financière et retrait de points |
Non-respect du budget validé | Interdiction de recrutement |
Absence de fonds de réserve | Relégation en championnat régional |
« La fédération se doit d’appliquer la rigueur budgétaire afin de préserver l’équité entre clubs »
Pascal O.
Les conséquences pour le club et ses joueuses
Cette relégation ne se limite pas à une simple rétrogradation sportive. Elle entraîne une série d’impacts humains, financiers et stratégiques. Les départs de joueuses sont à craindre, tout comme la fragilisation des projets en cours. Trois volets illustrent l’ampleur de ce bouleversement.
Avant d’entrer dans le détail, il est nécessaire de rappeler trois aspects principaux :
- La perte d’attractivité pour les joueuses de haut niveau.
- L’affaiblissement du modèle économique du club.
- Le traumatisme identitaire pour un territoire attaché à son club.
Des départs redoutés
Les joueuses cadres risquent de quitter un projet devenu incertain. Les talents émergents, eux, pourraient privilégier des structures plus stables pour poursuivre leur progression.
Un modèle économique fragilisé
La relégation prive le club de certaines subventions et contrats. La billetterie et le sponsoring vont inévitablement reculer, réduisant la capacité à rebondir rapidement.
Un traumatisme local
À Tarbes, le TGB représente bien plus qu’une équipe sportive. Cette rétrogradation atteint l’identité collective d’un territoire qui voyait dans le club une vitrine nationale.
« C’est un crève-cœur pour toute une région qui a vibré derrière cette équipe »
Franck A.
Les voies de recours possibles
Malgré la sanction, le club conserve des marges de manœuvre juridiques. La procédure prévoit deux étapes successives qui pourraient, au mieux, retarder ou atténuer la relégation. Ces recours sont toutefois complexes et incertains.
Avant d’en détailler les modalités, il est important de rappeler les principales options qui s’offrent au TGB :
- Saisine du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF).
- Dépôt d’un recours devant le Tribunal Administratif.
- Négociations parallèles avec les autorités locales pour un soutien financier.
Le CNOSF comme première étape
Le club dispose de quinze jours pour saisir le CNOSF, qui pourra formuler un avis. Bien que non contraignant, il pourrait influencer les décisions finales.
Le Tribunal Administratif comme dernier recours
En cas d’échec, la voie administrative reste ouverte. Une procédure longue et coûteuse, mais qui permettrait de défendre le principe de proportionnalité de la sanction.
Les partenariats locaux à mobiliser
Indépendamment des recours, le TGB devra convaincre les acteurs locaux — mairie, département, sponsors — de renforcer leur soutien pour éviter l’effondrement du projet.
« Les recours existent, mais ce qui comptera vraiment, c’est la capacité à reconstruire »
James D.
Basket et avenir : une reconstruction à inventer
Derrière la sanction, le défi est immense. Le TGB devra repenser son projet autour d’un ancrage régional et d’un modèle plus durable. Le mot d’ordre est désormais résilience. Car au-delà du coup dur, l’histoire du basket à Tarbes ne s’arrête pas ici.
Le club pourrait miser sur la formation locale pour reconstruire ses fondations, valoriser son identité et retrouver une trajectoire ascendante. La relégation offre paradoxalement une occasion de rebâtir sur des bases solides, même si le chemin sera long.
En conclusion, le TGB subit une sanction sévère qui l’éloigne de l’élite. Mais il conserve la possibilité d’écrire un nouveau chapitre, porté par ses bénévoles, ses jeunes et son ancrage territorial. Le temps dira si cette épreuve débouche sur un déclin durable ou sur une renaissance courageuse.
Et vous, pensez-vous que le TGB pourra se reconstruire après cette relégation ? Partagez vos impressions et vos propositions en commentaire.